Show me your clothes & I'll tell you who you are! [J&R > Chelsea]

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Show me your clothes and I'll tell you who you are!

Lundi-12h.

Decidemment, ma vie, qui jadis avait été vécue au jour le jour, au gré de mes envies d'adolescente, était désormais reglée comme du papier à musique. J'avais pris soigneusement le temps, les secondes qui suivirent ma réunion hebdomadaire de 8h avec mes collaborateurs, de vérifier une dizaine de fois d'affilées mon agenda, et mon emploi du temps de la journée. J'avais réussi à caler un déjeuner avec ma mère au W'SENS étant à jamais dégoûtée des Fish&Chips locaux, et un rendez vous chez la manucure avant d'emmener Prunelle chez le véto. J'avais un dîner important avec un riche homme d'affaires, milliardaire, un futur client, qui me rapporterait surement un bonus de plusieurs millions de dollars à la fin de l'année, et je me devais d'être présentable. Je savais que mon physique avait aidé lorsque Smither&Co s'était décidé à m'embaucher, j'apatai facilement des gros poissons, autrement dit des clients qui pesaient lourd, très lourd financièrement.
Je me dirigeai donc à pas rapides vers la boutique de Vivienne, World's End, ouverte dans les années 70 dans le quartier de Chelsea.
Mes nouvelles Louboutin, en cuir d'agneau bleu marine, faisaient un bruit d'enfer sur le trottoir, et mon tailleur Prada me portait un peu trop chaud en cette journée pleinement ensoleillée. J'allais encore avoir droit à la morale de V. Westwood, à savoir que mon look était beaucoup trop formel, BCBG, trop "coincé". Ce qui n'était pas étonnant venant d'une rousse excentrique, ayant été la styliste des Sex Pistols ou des New York Dolls.Elle n'était pas la digne représentante du style glam-rock-rebelle pour rien, elle était celle que tout le monde surnommait "L'Enfant terrible de la mode".
Mais elle était avant tout ma mère, celle avec qui je m'apprêtais à partager un déjeuner plus que mouvementé.

Je poussai doucement la porte de la magnifique petite boutique, une vraie antiquité, où une dizaines de personnes s'affairaient, comme des abeilles dans une ruche. Ils étaient tous speed, le monde de la mode était un monde hors du temps, où tout se faisait à 100 à l'heure. Je reconnaissais Pablo, bras droit de ma mère que je saluais brièvement. Je ne la voyais pas.
Je scrutais un instant la salle, et détaillais chacune des personnes présentes. C'était une habitude, je me devais d'en savoir un maximum sur les gens que je rencontrais, et le meilleur moyen pour entrer dans l'âme d'une femme était, bien entendu, à travers son apparence extérieure, ses vêtements.
Une jeune fille, à l'air fragile attira mon attention. Elle était le seule vêtue de créations de ma mère.Etrange, elle ne devait pas travailler ici, ou peut être était elle un peu trop lèche botte. Une nouvelle stagiaire surement.
Elle était tout de même très bien habillé, son style me plaisait.

Ayant un agenda plus que chargé, je me devais de respecter mes horaires et ne plus perdre une seconde. La jeune stagiaire sortait du bueau de V. par conséquent elle devait savoir où elle en était, je me décidai à lui poser la question.
Je m'approchais rapidement d'elle, avec de grandes enjambées et lui frôlai le bras, pour l'interpeller.

Excusez moi! Est ce que vous savez si Vivienne Westwood en a encore pour longtemps?

Elle me regardait avec ses grands yeux bleus en amande.Elle était très jolie, et son sourire la rendait tout à fait sympathique.

"Oh Sweety you are sooooo beautiful ! Tu t'es trompée de voie darling, tu es faite pour être mannequin. Un rien t'habille."

"Tututute .. je connais mon boulot. Je sais ce que je dis."

"Darling, tu dois juste apporter ses maquettes et lui demander si sa marque est assez mise en valeur. Rien de plus, rien de moins."

"et apporte moi un café crème."

"mon compagnon et moi avons eut une grosse dispute hier."

Hum.. j'en sais trop rien, elle est dans son bureau entrain de manger.

D'ailleur ca m'a donné faim tout ça. Vous connaissez pas un endroit sympa dans le coin où je pourrais aller manger en vitesse?

Au faite, je m'appel Juliana Evans.

Invité

La jeune stagiaire me sourit, assez bizarrement je dois dire, je sentais son regard plein de préjugé se poser sur moi, elle me détaillait comme je l'avais fait tout à l'heure. C'était légitime, on se doit de savoir à qui on a à faire.
Elle me répondit calmement, réponse qui me mit hors de moi,ma mère avec qui je devais déjeuner avait déjà pris le sien.

Elle est en train de ...manger?! Celle là alors!Merci

Je patientais, pendant que celle ci savourait tranquillement son déjeuner. J'avais vécu toute mon enfance au gré de ses excentricités, mais arrivée à un certain âge elle devait se calmer. Elle était une bonne vivante, je ne pouvais pas lui en vouloir, mais si je la prenais avec encore un de ses produits McDo, néfaste pour la santé, elle allait avoir de mes nouvelles.

Je détournais ls yeux de l'inconnue, cherchant V du regard. Puis celle ci me prit de cours. J'avais remarqué qu'elle n'avait pas encore décamper, et voilà qu'elle me parlait. Je reposai mes yeux sur elle, tout en souriant poliment.

Et bien, je m'apprêtais à déjeuner au W'SENS qui est vraiment un excellent restaurant.Mais pas très approprié au déjeuner "en vitesse".

Je la détaillais un peu mieux, sa robe noire ultra-moulante, et ses très très hauts talons n'était pas appropriés à ce moment de la journée, elle aurait un peu de mal à se sentir à l'aise au milieu du commun des mortels.Au moins elle avait faim, car physiquement elle avait l'air très maigrichonne, à la limite anorexique.
Quant à moi je commençais sérieusement à perdre patience.

Enchanté Juliana, je lui tendis la main, réflexe pris depuis que j'avais commencé à bosser. J'avais déjà du serrer une bonne centaine de mains, évoluant dans un monde exclusivement masculin. Je suis Rachel, Rachel Westwood.Vous bossez pour Vivienne?

Au moment même où je terminais ma courte phrase mon portable se mit à sonner. Je sortai rapidement mon IPhone de ma pochette offerte par Stella et prit l'appel.

- Allo?! Oui maman....Non je suis déjà là! Tu aurais pu me prévenir avant tu ne crois pas?!! Oui....Mouai.Ok Ok, j'espère juste que tu ne t'es pas rué à McDonald, tu sais bien que Gordon fait d'excellentes salades, ce qui soit dit en passant serait excellent pour ton cholestérol!C'est bon je te laisse travailler. Bisoux maman! Oui Oui moi aussi je t'aime.A plus tard!

Je raccrochais rapidement, Juliana toujours postée à mes côtés. Je n'étais plus énervée, on ne pouvait jamais en vouloir longtemps à Vivienne:impossible.Mais j'avais réservé pour deux personnes au W'SENS, et je n'avais plus qu'à aller voir Gordon Ramsey, histoire qu'il me prépare une de ses magnifique salade dont lui seul à le secret.

Bon et bien je crois que je n'ai plus rien à faire ici! dis-je à Juliana, Pour ce qui est de votre déjeuner, je vous conseille vivement le restaurant de Gordon Ramsey, c'est le meilleur chef de Londres et ses plats à déguster "en vitesse" sont succulents. C'est d'ailleurs là bas que je me rends.

J'acquiesai doucement lorsqu'elle me demanda une confirmation. N'était-ce pas ce que je venais de dire .. ? Je lui demandai alors où je pourrais allez manger. Dans le bureau de Vivianne Westwood j'avais recu un message de Fred me disant que je pouvais prendre ma pause dejeuner quand j'en aurais fini.. Donc autant en profiter.

Le W'Sens, en effet j'y avais mangé juste avant de depart de papa, maman. Lors de notre dernière soirée ensemble. Il me semblait qu'il était tenu par deux cuisiniers français, de renommées internationnales.Les frères Pourcel. Très luxueux aussi, et je ne choquerai sans doute, pas trop les gens habillée de la sorte. Quoi que .. Après tout nous étions à Londres, il y avait bien plus choquant que moi.

Par contre il était vrai que question "dejeuner en vitesse" le W'Sens n'était pas vraiment approprié. En realité Fred ne savait pas reellement combien de temps j'avais pu mettre avec Westwood, donc aucune importance..

Rachel ! la fille de Vivianne ! Bien sur ! J'avais du la voir dans un quelconque magasine people. Elle était d'ailleur celebre dans le milieu de la gestion. Je m'appretais à lui répondre lorsque son portable sonna. J'attendis patiement jetant un coup d'oeil sur mon portable. Trois appels manqués. Un de Cassie, ma meilleure amie, un autre de mon cousin Ethan et la troisième était un numero masqué.

Je relevai les yeux vers la jolie blonde qui venait de raccrocher. Gordon Ramsey, je n'y avais jamais mis les pieds, mais encore une fois sa reputation parlait en son nom. Très bien et je pense que je vais me decider pour y aller alors. Au faite, non je ne travaille pas vraiment pour votre mère, mais pour Vogue. Je venais juste montrer quelques maquette du prochain numero.

On se dirigea vers la sortie. Dehors le soleil brillait encore plus fort que la veille. Je me tournai vers la fille dela célèbre styliste. Si on va au même restaurant, autant y aller ensemble non ? Je ne voulais pas m'imposer, loin de là, mais je n'avais aucune idée d'où le restaurant se trouvait. J'aurais pu prendre un taxi certes, mais si on s'appretait à manger seule dans le même restaurant autant être seule, ensemble..

J'attendis sa réponse et m'allumai une Marlboro Light juste après lui en avoir proposé une. Mon vice, le seul et l'unique, si on considère que le chocolat et les chips ne sont pas des vices.. Je fumais beaucoup trop pour mon âge, je le savais. Un demi paquet par jour, et le week end on pouvait facilement multiplier ce chiffre par 3.

Elle ne semblait pas contre le fait qu'on fasse le chemin ensemble, apparament le restaurant se trouvait à quelques rues d'ici. Je la suivis donc. Je crois savoir que tu travaille dans le monde des finances c'est bien cela ? La pseudo trahison qu'elle avait fait à son père avait fait la une des journaux à scandales. J'admettai ne pas vraiment comprendre. Moi qui avais toujours été si proche de mon père, jamais je n'aurais pu. Mais je devais bien avouer qu'elle avait fait preuves de courages, quelques soient ses raisons personnelles.

Invité

Juliana ne semblait pas connaître le restaurant de Gordon Ramsay, quant à moi, je me faisais une fausse joie d'aller manger seule, il allait surement m'attraper et me demander de mes nouvelles, or je detestais parler de moi.J'avais eu la bonne idée de lui proposer de m'occuper de son porte feuille boursier. Etant un des meilleurs chefs du monde, son talent, combiné au bon travail que je faisais avait fait fleurir pas mal de restaurants dans le monde entier. Et je me faisais toujours une joie de lui rendre visite, mais de courtes visites.

Ah d'accord, je me doutais bien que vous ne travaillliez pas ici.Lui dis-je calmement. Aucun employé n'oserait s'habiller en Westwood, seul Vogue est capable de faire subir une telle chose à ses employés, quoiqu'il n'y est rien d'horrible à porter ses créations! ajoutai-je en souriant.

Je tournais rapidement les talons accompagnée de Juliana, elle semblait avoir mon âge, peut être un tout petit peu plus jeune, mais on évoluait carrément dans deux mondes complètements différents, il n'y avait rien de plus opposable que la mode et la finance.
Je sortis de la petite boutique, essayant une ultime fois d'apercevoir ma mère en vain, et posai rapidement mes lunettes sur mon nez, le soleil était au zénith et frappait plus fort que jamais.
A peine dehors Juliana se tourna vers moi et me fit une offre que je ne pouvais refuser. Cette fille avait l'air adorable, très serviable et sympathique et puis je n'avais réellement pas le courage de manger seule avec moi même.

Bien sur, avec plaisir! Et on peut y aller à pied c'est tout près d'ici! C'est pour ça que ça me tue à chaque fois de voir ma vieille mère manger McDonald alors qu'elle a le meilleur restaurant d'Angleterre tout près d'elle.

Je marchais à pas lent dans le quartier de Chelsea, vers le Royal Hospital où se trouvait le restaurant, intentionellement. Juliana m'effrayait, ses hauts talons de 12 centimètre au moins n'étaient pas très surs. Même la meilleure des mannequins n'était jamais à l'abri d'une mauvaise chute. Les nombreux défilés auxquels j'avais assisté m'avaient donné pas mal de leçons.
Puis je me rappelais la bourde que j'avais faite les minutes précédentes.

En parlant de Gordon Ramsay, si jamais on venait à le croiser, ne lui répétez surtout pas ce que je vous ai dit: "le meilleur chef de Londres", il le prendrait très mal, sachant qu'il est un des meilleurs chefs du monde!Lui déclarai-je en rigolant.Il n'y a rien de pire qu'un génie qui prend la mouche croyez moi!

Puis je me retournai, histoire de regarder où je mettais les pieds. Juliana me proposa une cigarette: trop peu pour moi, je n'étais jamais contre une bonne cuite, mais fumer jamais.

Non merci, je ne fume pas! La remerciai-je poliment.

Je reprenais le fil de mes pensées, qui ne quittait pas mon agenda. J'avais une aprés midi tellement chargée que je ne savais pas si j'allais arriver à apprécier ce déjeuner.Et en parlant de boulot, Juliana me renvoya au mien.

Oui c'est bien ça. Je suis trader chez Smither&Co!

Si elle savait pour mon boulot, elle devait savoir pour tout le reste...L'histoire familiale avait fait jaser pendant un temps. Ce n'était pas tous les jours que la fille de Vivienne Westwood trahissait son père, milliardaire respecté en Angleterre.Il ne m'avait jamais fait peur, et il n'avait que ce qu'il méritait, et pas assez encore. Mais le coup que Smither&Co préparait avec McKinley allait l'achever.
On s'arrêta pour traverser la route patientant jusqu'à ce que le petit bonhomme nous indique que l'on pouvait traverser en toute sécurité.

Et vous, que faites vous chez Vogue exactement?

Je n'aimais pas parler de moi, alors autant parler d'elle.

Non c'est sur qu'il y a pire. Disons que je me plains surtout des chaussures.

Je ferais attention à ce que je dirais. Vous vous connaissez alors si j'ai bien compris ?

Je pense qu'on peut se tutoyer non ?

En realité, je ne suis que la stagiaire du styliste. Je sors tout juste de la Saint Martins College, où j'ai suivis des etudes de stylisme et d'histoire de la mode. Avec mes diplomes je pourrais aller travailler pour n'importe quel magasine de bas etages, mais je me contente que du meilleur.

Donc je passe mes 2mois d'été à travailler pour un salaire egale à zéro on esperant avoir un contrat à la fin.

u bois du vin ?

J'ai trouvé la carte et le site si tu veux lol ICI

Invité

Ma remarque sur Gordon Ramsay, la fit rire, ce qui m'arracha un sourire. Je n'étais jamais contre un bon moment de détente, et de rigolade, dieu seul sait à quel point cela me manquer. Mais ma petite blague sur Gordon n'en était pas tellement une, c'était clairement la vérité, il était un de mes plus gros client et je ne pouvais pas me permettre de le perdre pour une broutille, les riches étaient tellement susceptibles!

Oui on se connaît depuis quelques années déjà, c'est un excellent ami à ma mère, et je gère le portefeuille de la compagnie Ramsay, donc Gordon est surtout un très bon client!

Et je ne mentais pas, ce qui m'avait valu un recrutement précoce par Smither&Co étaientt, entre autres mes liens avec Gordon Ramsay, mes nombreuses connaissances que l'on peut aujourd'hui compter parmi nos clients, et évidemment mon excellent parcours scolaire, que j'avais, contrairement aux apparences, construit moi même.
Juliana, tout naturellement après avoir entendu le mot porte feuille, tilta sur le boulot que j'exerçais.

Il n'y avait rien de bien passionant dans le monde de la finance, quand on n'était pas de ce monde, et donc pour moi, le milieu de la mode m'était totalement indifférent, j'appréciais les défilés, et le shopping à outrance mais ca s'arrêtait là.Et il devait en être de même pour Juliana, son truc c'était clairement la mode, et mon truc à moi, les chiffres, l'argent, et tout le charabia financier.
Je profitais d'être arriver aux feu rouge pour attraper mon IPhone et l'étenindre rapidement. Je n'avais pas reçu un appel en dix minutes, ce qui relevait clairement du miracle. Le harcèlement téléphonique n'allait surement pas tarder, et je préférais éteindre mon portable avant d'atteindre le restaurant, car il n'y avait rien de pire qu'un téléphone qui sonne en plein milieu du repas. Et le plus souvent, la personne au téléphone fou qui sonne sans cesse était cataloguée boulet, casse pied de service, et je detestais l'être.

J'étais de nature très curieuse, mais curieuse raisonnable, poliment, et Juliana m'intriguait, elle avait l'air très fragile physiquement, mais elle évoluait au milieu de requins aussi gros que ceux de la finance, et j'avais envie d'en savoir plus sur elle, et entre autres qu'elle était la position qu'elle occupait au milieu de ses requins.Et je me décidais à lui poser la question.
Sa remarque me fit rire.

Bien sur que l'on peut se tutoyer! C'est assez dure quand on est habitué à évoluait dans un milieu exclusivement masculin et où la moyenne d'âge avoisine les 35 ans! Je reprenais donc ma question, tout en traversant la route. Et donc Juliana, quel poste occupe tu chez Vogue exactement?

Je me doutais qu'elle ne devait pas occuper un poste bien élevé, évoluer dans ce milieu prenait énormenent de temps. J'étais heureuse que la finance ne fonctionne pas comme ça. Les plus grandes entreprises venaient recruter les meilleurs élèves à la sortie de la fac, alors pour une étudiante à Oxford comme moi, j'avais eu l'embarras du choix quant à la première entreprise où j'allais travailler. J'écoutais calmement ce qu'elle me racontait, intervenant par ci par là.

St Martins! c'est une très bonne école d'après ce que j'ai entendu.

Son discours ne m'étonna pas. Comme toute londonienne, avec l'envie de réussir, elle ne se contentait que du meilleur, ce qui de nos jours était une réelle nécessité. Elle était assez courageuse, pour travailler pour rien dut tout pendant un mois, mais je me doutais bien que son loyer n'allait pas se payer tout seul, ses parents devaient bien être là pour l'aider, même un tout petit peu.

C'est très courageux de ta part, je trouve que ceux qui commencent en bas de l'échelle ont le plus de mérite, ils auront de quoi être fiers de leurs parcours plus tard. Mais je vais t'avouer que je suis bien contente que ça ne marche pas de la même manière dans la finance!

La discussion avait fait paraître le trajet plus court qu'il ne l'était en réalité, car on était arrivé devant l'antre de Gordon Ramsay
. Comme tout femme d'affaires over-bookée qui se respectait, je jetais un rapide coup d'oeil à ma montre évaluant le temps qu'il me restait pour déjeuner. En une demi-heure c'était largement faisable.
Nous pénétrâmes dans ce lieu qui me faisait tant de bien, il était relaxant, la déco épurée, faisant varier deux couleurs sur les murs et sur les tables, comme j'aimais.Je jetais un rapide bonjour à Antoine le réceptionniste du resto, pas besoin de réservation quand le nom était Westwood.
Il nous trouva rapidement deux belles places, au milieu de tout ce monde. Il y avait affluence aujourd'hui et je ne pouvais que m'en réjouir.
Un serveur que je n'avais jamais vu jusqu'à présent, nous tendit deux cartes. Alors que justement je réfléchissais à la boisson que j'allais commander, Juliana me prit de court.

Oui j'en bois, impossible de faire passer un bon repas sinon.Je suis toujours curieuse de connaître le goût des autres en matière de vin. Je te laisse donc choisir la bouteille si ça ne te dérange pas, lui dis je en souriant.

Quant à moi, je commandai directement auprès du serveur quand celui ci fut revenu.

Alors ce sera, en entrée, des raviolis de homards, langoustine, et saumon. En plat, le filet de boeuf, avec son fondant aux pomme de terres, sa fricassée de pois et d'haricots et son confit de vin de cerise à la tomate. Et en dessert ce sera un simple café. Merci. [ Vive la traduction ^^!lol]

J'avais envie de changement, changement qui s'opéra au niveau de l'entrée, je n'avais pas l'habitude de commander des fruits de mer, jusqu'à aujourd'hui.
Puis je laissais Juliana prendre commande. Une fois que celle ci eut fini nous pûmes reprendre le fil de notre conversation.

Dis moi Juliana dans quel quartier est ce que tu habites?

J'ai toujours pensé que la chance était la cause de mon admission. Il y a bien trop de demande pour si peu de place..

En entrée je prendrai le sauté de fois gras, puis le filet de turbo avec ses langoustines. De même pour le dessert, un café fera l'affaire. Et une bouteille de Chardonnay Monte Bello.

Notting Hill, Lansdowne Crescent. Tout près d'Holland Park. Et toi ?

hum

En tout cas c'est délicieux. Merci de m'avoir fait connaître ce restau

Tu as toujours vécu à Londres ?

J'imagine qu'avec une mère comme la tienne, tu dois adorer faire du shopping ?

Où préfére-tu aller ? Peut-être que nous nous sommes déjà croisée dans multiples boutiques.. Chloé ? Dior ? Marc Jacob ? Diesel ?

Invité

Quand le serveur pointa enfin le bout de son nez pour prendre notre commande, je le saisis la première et lui dictai rapidement ce que je désirais prendre, m'autorisant par la même occasion une petite folie, avec des crustacés en entrée.Juliana choisit un Chardonnay Monte Bello, vraiment bon, mais pauvre en saveur, il n'y en avait de biens meilleurs, mais le prix était beaucoup plus élevé, pas dans les moyens d'un simple londonien à loyer supérieur. Cette Juliana semblait très sociable, de bonne compagnie ce qui se faisait rare de nos jours.

Elle posa les yeux sur moi , au moment où je me décidais à lui poser quelques questions, pour en savoir un peu plus sur elle. Je lui adressais donc une question bâteau sur le quartier où elle vivait.
Kensington et Chelsea. Bizarrement ça ne m'étonnait pas, c'était le lieu de résidence de tous les fils et filles à papa, en manque de fête et d'amusement. J'y avais moi même vécu pendant un temps. Puis préférant me ranger au calme, et profiter tranquillement des simples joies de Londres j'avais récemment déménager dans un quartier calme,magnifique et très bien situé de la capitalie. Juliana avait l'air jeune, encore en manque d'expériences, même si nous avions, a priori et approximativement le même age. On avait surement murit à vitesse différente, mon environnement tout sauf un cocon, m'avait forgé un solide caractère, m'apprenant rapidement à me débrouiller seule.

Oh Notting Hill, j'y aivécu pendant un moment c'est vraiment un super quartier, lui dis je, sincère. Elle me renvoya ma question. Je vis à Primrose Hill, un vrai petit paradis!J'ai restauré une immense villa vieille de 100 ans une vraie merveille!

Et alors que le serveur avait tardé à venir prendre notre commande, il retint la leçon et nous apporta nos plats peu de temps après avoir noté ce que nous voulions.

Mercilui dis je alors qu'il posait la petite assiette de raviolis de crustacés devant moi.

Puis, affamée par le faible petit déjeuner que j'avais pris ce matin par le maque de temps, je plantais ma cuillère en argent dans l'assiette qui avait l'air délicieuse. Je piquai délicatement la raviole et la portait à la bouche, puis je prenais le temps de la savourer. Gordon Ramsay était un pur génie, les londoniens étaient vraiment chanceux de l'avoir chez eux.Juliana me fit un commentaire pour me montrer qu'elle aussi semblait apprécier son entrée.

Il ny pas de quoi, souriai-je, c'est toujours un plaisir de faire de nouvelles découvertes, donc si j'ai pu t'offrir ce plaisir là j'en suis très heureuse!

La discussion dévia sur mon enfance ou plutot sur mon enfance à Londres.

En fait non, pas vraiment, j'ai grandi dans la campagne près de Buckingham, je lui épargnais le " dans un immense domaine avec des chevaux.."mais j'allais à l'école à Londres et mes parents y ont toujours travaillé donc dans un certain sens oui j'ai un peu grandit dans cette ville. Et toi?

Nous eûmes la même idée en même temps à savoir déguster le bon Chardonnay que Juliana nous avait choisi. Quand celle ci eut finit son verre, elle s'adressa à moi.
Je posai mon verre à pied pour faire face aux flux de questions.

Oh que oui j'aime le shopping un peu trop d'ailleurs, on va dire que c'est un peu une seconde religion, ou un virus que m'a refilé ma gentille maman. Le fait que ma mère évolue dans ce milieu avait aidé c'est sur, mais presque toutes les femmes aimaient le shopping, je n'étais pas une exception. Stella McCartney, Marc Jacobs, Alexander Wang et Karl Lagerfeld. Ce sont d'excellents amis, et je ne peux décemment pas me passer de leurs créations!Enfin il n'y en a beaucoup d'autres mais avec eux...c'est spécial! Oui j'ai une énorme collection de sac Chloé, donc on a surement du se croiser dans sa jolie boutique! J'aime beaucoup Dior pour ses robes de soirées, mais Diesel je ne suis vraiment pas fan, je préfère encore Miu-Miu.

Ca me faisait tout bizarre de parler chiffons avec Juliana, je la connaissais à peine après tout. La seule personne avec laquelle je faisais mes virées shopping et je débatais sur mes marques préférées à longueur de journée était Kelly. Mais ca ne me dérangeait de parler de ca avec elle.

[...]

Le repas se termina assez rapidement, Juliana et moi avions à faire chacune de notre côté. On avait discuté de tout et de rien, riant beaucoup au passsage. Cette fille était vraiment agréable, très fraîche et pétillante, rare pour une londonienne.
Le serveur posa l'addition que je décidais de régler très vite.

Mettez le repas sur la note de Mademoiselle Westwood s'il vous plait.

Le serveur acquiesca d'un signe de tête. Et avant même que Juliana ne puisse protester sur le repas que je venais de lui offrir je lui adressai un sourire, et la rassurai.

Ca me fait plaisir, tu m'inviteras la prochaine fois! J'espère qu'on pourra se faire un dîner, et pourquoi pas une sortie entre filles!

On se leva en même temps, et nous dirigeâmes vers la porte de sortie. En arrivant sur le trottoir je me tournais vers elle, et lui tendais ma carte de visite.

Je te donne mon numéro, donc appelle moi dès que tu as un moment de libre pour qu'on se fasse cette soirée, j'y tiens vraiment.

J'attendais sa réponse avant de m'éloigner en lui adressant un ultime Au revoir et à bientôt!Une harrassante après midi de boulot m'attendait, je hâtais donc le pas, trop pressée de retourner à ma finance qui me passionné tant.