London Life
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"Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods]

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Alexander Smith
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Alexander Smith

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MessageSujet: "Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods]   "Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods] EmptySam 6 Juin - 19:22

    J'avais passé la matinée entière, ainsi que le début d'après-midi dans mon bureau, à suivre les cours de la bourse, et à appeler et répondre sur mes trois téléphones, sans oublier le fax, et mes mails. Pour un lundi et un retour du week end, c'était dur de se remettre dans l'ambiance.
    Je décidais donc de quitter mon logement pour aller faire un tour en ville, m'aérer l'esprit et traîner dans quelques magasins. En gros m'occuper, pour éviter de penser aux chiffres.

    Je flânais dans les rues, regardant quelques vitrines, croisant un ou deux collègues en pause d'une ou deux heures, café dans une main, téléphone dans l'autre. Je défis un deuxième bouton à ma chemise blanche, me rendant compte que nous étions bel et bien en plein été! Cela faisait plaisir de revenir ici dans la bonne période, ainsi je n'accusais pas trop le coup du changement climatique. Mon portable sonnait de temps en temps, et je m'empressais de déclencher le répondeur lorsque je voyais qui m'appelait, et parfois je décrochais quand même.

    Je passais devant une grande librairie, et décidais d'aller y faire un tour, peut être allais-je trouver un roman qui allait m'intriguer, m'attirer? Je passais de rayon en rayon, gardant un regard très vague sur tous les romans qui défilaient sous mes yeux. Puis en voyant des affiches suspendues où était écrit "Nouveauté", par curiosité, je me dirigeais dans le rayon indiqué, et ne retins pas mon sourire en m'apercevant que je venais d'atterir dans les livres pour enfants, je fis un tour sur moi-même, puis, aperçus la dite nouveauté. Je regardais la couverture, extrêmement colorée, puis relevais la tête et fis un pas. Un pas avant de m'arrêter. J'entrouvrais la bouche sous la surprise. Quel nom venais-je de lire sur ce livre? Je repris le livre, pour vérifier.

    Ce n'était pas mon imaginaire, ou une hallucination! Charlotte McAdams. McAdams. Je commençais à tourner les pages, rapidement puis le refermais d'un coup sec. Ca suffisait, c'était du passé. Un conseiller magasin m'interpella. Je me retournais vers lui, et il m'informa que l'auteur était justement ici, si je voulais écouter l'histoire pour ensuite acheter le livre pour mes enfants. Mes enfants? Je ne relevais pas, et le remerciais pour l'information. Il m'indiqua l'endroit ou la lecture se passait avant de disparaître. Je me passais la main dans les cheveux en soupirant. Puis je plaçais mon pouce et mon index entre mes deux yeux, comme si cela allait m'aider à réfléchir! Il fallait que je m'en aille d'ici et vite. Je soupirais une nouvelle fois, et sortis du rayon, puis alors que le silence règnait autour de moi, je l'entendais parler, et ma gorge s'assècha automatiquement; j'essayais de dicter à mes pieds de continuer à avancer, ne surtout pas m'arrêter.

    Et puis, finalement sans savoir pourquoi, je fis demi-tour. Je voulais être sur que c'était bien elle, et pas une autre Charlotte. Sa voix avait légèrement changé, puis je me rendis compte que c'était simplement le ton qu'elle donnait à son histoire. Je riais de moi-même intérieurement, et arrivais près de l'entrée de la salle où se trouvait sa petite assemblée de petites têtes blondes et brunes, je m'arrêtais et m'appuyais contre l'encadrement de la porte, sans relever encore mon regard pour le poser sur elle. Je déglutissais difficilement une dernière fois, avant que mes yeux ne se dirigent directement où ils étaient guidés par mon instinct. Elle était juste là. Elle n'avait pas trop changé, à part peut être ses traits un peu plus dessinés, mais elle avait toujours son visage de poupée. Malgré moi, je sentais que mon coeur s'était un peu affolé, et je m'efforçais de le calmer. Reprenant peu à peu mon calme, je croisais les bras contre mon torse, continuant de l'écouter parler, tout en évitant de garder mon regard posé sur elle. Peut être vallait-il mieux que je parte maintenant?

    Je croisais à cet instant son regard. Ses grands yeux bleus dans lesquels j'avais, il y a six ans en arrière, l'habitude de plonger en plein dedans. Je ne savais pas ce que je ressentais: gêne? joie? frustration? Et puis, elle ne parlait plus. L'histoire était donc finie? Je n'avais pas fait attention à ce qu'était ce conte finalement, j'étais un peu trop perturbé de l'avoir revue. En tout cas, elle avait l'air d'aller bien.
    Son auditoire se leva dans des petits murmures, et quelques rires aigus, alors que tous les enfants passaient devant moi pour sortir. Et je restais immobile. Planté là.
    Mais sans savoir comment, je me redressais et fis quelques pas en avant, dans sa direction. Elle avait surement refait sa vie, entièrement, à présent.
    Sur ma gauche se trouvait quelques exemplaires de son livre; j'en saisissais un, et l'ouvris, prenant la toute première page blanche, et le tournant dans sa direction.

    Tu fais des.. dédicaces?

    A vrai dire, je ne savais pas quoi lui dire. Je n'étais pas du genre timide, mais c'était Lottie, donc pas n'importe quelle personne à qui j'adresserais la parole, comme ça. Je baissais la tête, me mordillant légèrement la lèvre inférieure, et marmonnais : Ca fait longtemps hein...
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Charlotte McAdams
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MessageSujet: Re: "Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods]   "Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods] EmptyDim 7 Juin - 15:33

    Aujourd'hui, j'avais bien travaillé, chez moi. Mon scénario pour mon prochain film avançait assez rapidement et Sean Ellis m'avait conviée à une réunion pour la réalisation de son prochain film dont j'avais écrit le scénario. J'avais hâte d'y être, c'était dans une semaine. On allait mettre au point les détails et fignoler certains passages, les transformer et les réécrire si nécessaire, pour que ça soit plus "visuel" une fois à l'écran.

    En fin d'après midi, j'avais rendez-vous chez Waterstone's, la chaîne de librairies, à Knightsbridge et plus précisément dans le prestigieux Harrods. Mon dernier livre était sorti il y a deux semaines, et j'étais en pleine "tournée" promotionnelle pour le vendre. Waterstone's m'avait conviée à faire quelques uns de ces magasins pour des dédicaces et des après-midis "conte". Et j'adorais ça.

    C'était mon petit bonheur... Raconter mes histoires à tous ces enfants et leur donner du rêve à n'en plus finir. Quoi de mieux dans la vie ? Faire rêver les autres ? Pour moi, rien. Ca m'apportait une satisfaction, un plaisir et une motivation immenses.
    J'aimais voir chaque émotion passer sur leurs visages, l'étonnement dans leurs yeux, la peur sur leur froncement de sourcils, leurs rires percer le silence... un vrai régal !

    Mon dernier livre s'appelait "James Graham et le coffre magique". C'était l'histoire d'un petit garçon de six ans qui découvre dans son grenier un coffre à jouet qui, à première vue, paraissait banal. Mais lorsqu'il l'ouvrit, il y découvrit tout un tas d'aventures liées à chacun des jouets que le coffre contient. Et c'était toutes ces aventures que je racontais dans mon livre.

    Aujourd'hui, il y avait beaucoup d'enfants - et de parents - qui avaient répondu à l'invitation, j'étais plus que ravie. J'étais assez timide de nature, mais avoir la chance de pouvoir leur raconter mon histoire moi-même, ça n'avait pas de prix. Et ma timidité s'envolait, je me sentais complètement à l'aise entourée de ces gens, j'étais aussi dans mon "monde".

    L'histoire des aventures de James Graham était sur le point de s'achever, j'étais assise sur un pouf, mon livre sur les genoux, et mes yeux alternaient entre mes mots imprimés sur l'ouvrage et les visages de tous ces petits bouts de chou, visiblement émerveillés par mon histoire. J'essayais de donner autant d'intonations que je le pouvais dans mon récit, prenant différentes voix pour les différents personnages, tout cela en exagérant au maximum, je savais que les enfants adoraient ça (ils n'étaient pas très subtiles !).
    En réalité, je m'amusais autant qu'eux, je ne doutais pas de mes talents d'actrice (sentez de l'ironie dans ma phrase) et de toute manière, comme on dit, le ridicule ne tue pas. Heureusement.

    "James !" interpela Norbert le Kangourou. "Je dois retourner dans mon coffre. Tu sais que Madame Kangourou n'aime pas quand j'arrive en retard à mon souper..."
    James lui donna alors la boule de lumière pour éclairer Norbert lors de son voyage de retour. Il aurait aimé faire cette traversée lui aussi, mais James avait également quelqu'un qui l'attendait à la maison... Sa maman !
    "Bon voyage Norbert !" salua James alors qu'il voyait la lumière s'éloigner de lui. Pour faire rire le petit garçon, le kangourou fit trois petits bonds - boing boing boing - et une cabriole !
    Un éclat de rire résonna dans le tunnel et James ferma les yeux pour retourner chez lui.


    Je continuai mon récit, l'histoire touchait à sa fin. James allait retrouver sa maman qui lui avait préparé un gâteau au chocolat et le coffre magique se refermerait jusqu'au jour prochain où le petit James le rouvrirait pour vivre d'autres aventures encore plus farfelues.

    Lorsque je fermai délicatement le livre admirablement illustré par Jane, une amie qui m'était très chère et que j'avais rencontrée sur les bancs de la fac, je posai mes yeux sur ses visages tous aussi mignons les uns que les autres, ces charmantes petites têtes blondes qui commençaient à se relever pour aller se jeter dans les bras de leurs parents restés au fond de la salle. Je suivis du regard un petit garçon d'origine indienne qui souriait, heureux (et c'était grâce à moi !), et qui partit en direction de la porte. Je vis sa mère se baisser, elle se tenait près de la porte. Et quelques secondes plus tard, mon coeur manqua un battement. Un souvenir ressurgit devant mes yeux. Je les plissai et regardai ailleurs, persuadée que c'était cette fatigue qui me donnait, comme cela m'arrivait parfois, des petites hallucinations.
    Mais lorsque je reposai mes yeux sur la porte où la foule commençait à passer, j'eus la confirmation que je ne rêvais pas. J'entrouvris la bouche de surprise et mes mains devinrent moites. C'était lui. L'amour de ma vie. Celui qui avait brisé mon coeur en mille morceaux. Celui qui m'avait apporté tant de joies mais aussi tant de peine. Alex.

    Et la douleur refit surface, mon ventre commença à se crisper et je sentis des bouffées de chaleur s'emparer de moi.

    Qu'est-ce qu'il faisait là ?

    Oh mon dieu, qu'est-ce qu'il fait ? Pourquoi il s'approche ?

    Je me sentais acculée, je ne pouvais pas faire comme si je ne l'avais pas vu.
    Mon coeur s'emballa de plus belle lorsque j'entendis le son de sa voix. Une voix que je pensais avoir oubliée avec les années, mais pourtant, elle provoqua ces mêmes sensations que j'avais l'habitude d'avoir lorsque j'étais en sa présence. Et je le détestais pour ça, il n'avait pas le droit de remuer le passé ainsi, j'avais réussi à reprendre une vie normale sans lui, pourquoi venait-il me faire souffrir ? Il devait certainement avoir refait sa vie lui aussi, il devait avoir une charmante petite amie ou fiancée... ou même femme ? Je cherchai sa main du regard pour voir si je n'y voyais pas d'alliance, mais elle était cachée par le livre qu'il me tendait.

    Lorsqu'il se mordilla la lèvre inférieure, je sentis mes jambes se liquéfier. Et sa voix en un simple murmure n'arrangea rien. Oui... ça faisait longtemps. Mais c'était mieux comme ça.

    C'était étrange, je me sentais toujours aussi attirée par lui, mais je lui en voulais toujours, aussi.
    Il avait mit un terme à nos cinq ans de relation comme ça, d'un coup de fil, à des milliers de kilomètres de moi, sans en avoir parlé avant, qui aurait pu soupçonner que ça se terminerait comme ça entre nous ? Comment avait-il pu me faire ça ? A moi ? A nous ?

    Je me laissai gagner par la rancoeur et le ressentiment et je lui pris (ou arrachai, c'était peut-être plus juste) le livre des mains, d'un geste sec, sans le regarder.

    Oui, ça fait longtemps, marmonnai-je entre les dents, essayant, en vain, de refouler cette haine contre lui que j'avais cru apaiser à jamais en moi.
    J'attrapai le stylo noir posé sur la table et me mis à griffoner sur la page vierge du livre qu'il m'avait tendu.

    Tout en écrivant, je lui demandai, curieuse, sans quitter le livre des yeux : C'est pour ton fils ? Ta fille ?

    OK il n'avait que vingt-cinq ans, mais je ne savais plus rien de lui. Peut-être qu'il était papa. Et cette idée me fendit le coeur, contre mon gré.

    Voici ce que je venais d'achever d'écrire :

    J'espère apporter un peu de bonheur avec cette histoire dans le coeur de chaque lecteur. (pas comme certaines personnes qui préfèrent les briser)
    Amitiés,
    Charlotte


    Je claquai le livre en le refermant et le lui tendit avec un sourire forcé. C'est là que mes yeux croisèrent les siens et que je me sentis submergée par une vague d'émotions. Je me détestais de toujours ressentir quelque chose pour lui, haine ou amour ou je ne savais quoi, mais j'aurais préféré l'ignorer et passer mon chemin. Malheureusement, il avait encore bien trop de pouvoir sur moi.

    Alors tu es à Londres, dis-je pour engager la conversation, même si je savais que c'était une mauvaise idée. Je risquais de craquer. Et de le regretter.
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Alexander Smith
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MessageSujet: Re: "Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods]   "Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods] EmptyLun 8 Juin - 1:09

    Lorsqu'elle me remarqua réellement, je lus la surprise sur son visage. Forcément, elle ne s'attendait pas à cela, tout comme moi, d'ailleurs! Je ne savais pas ce qui m'avait pris à l'instant pour venir ici, réveiller de vieux souvenirs -pas tout à fait endormis, soit- et certainement me prendre une grosse claque dans la figure, au sens propre ou au figuré, ou les deux, au choix.

    M'étant approché, je me tenais à une distance raisonnable, laissant un "espace vital" entre nous, où je plaçais le livre que je tenais au bout de mon bras gauche. Elle jeta un coup d'oeil à son livre, sans rien dire. Et sans me regarder. Puis j'eus le temps de voir sa main s'approcher avant qu'elle ne me prenne sèchement le livre de la main. Quelle erreur! Je venais de faire une erreur énorme en revenant, voulant savoir ce qu'elle devenait. J'étais trop curieux, et j'aurais dû refouler cette fichue curiosité avant qu'elle ne me fasse agir comme ça, sans réfléchir.

    Elle acquiesça à ma phrase, la répétant; cela me faisait l'effet qu'elle serrait les dents à cet instant. Bon, une fois qu'elle aurait écrit le mot, qui m'avait servi d'excuse pour engager la conversation, j'allais quitter cette salle, payer ce livre, et rentrer chez moi en oubliant que je l'avais revue. C'était certainement la meilleure chose à faire. Je la regardais écrire, tout en m'efforçant de ne pas lire les lettres rondes qui s'inscrivaient au fur et à mesure sur le papier blanc.

    Sa question me fit sourire malgré moi; j'avais une tête à être papa ou quoi? Entre elle et le vendeur! Elle ne releva pas la tête, alors je n'attendis pas qu'elle me regarde pour lui répondre.

    Les deux, des jumeaux, un garçon et une fille. Non c'est pas vrai. Pas d'enfants, juste un chat.

    J'affichais un petit air amusé, en effet seul mon chat me tenait compagnie à l'appartement.
    Elle termina son mot, alors que je m'efforçais de regarder ailleurs pour ne pas lire. En entendant le bruit sourd qu'elle venait de produire en refermant le livre, en le claquant plutôt -mauvais signe- mon regard se porta automatiquement sur elle. Je remarquais que son sourire semblait faux, lorsqu'elle me tendit le conte signé. Je continuais d'afficher une apparence neutre, bien que j'étais mal à l'aise de me retrouver dans cette situation, alors que je m'y étais mis tout seul. C'était du grand n'importe quoi.

    Merci, dis-je, légèrement trop vite.

    Mais elle enchaîna, m'étonnant. Je continuais de la regarder, affichant certainement un air surpris. Je pensais qu'elle allait me laisser repartir sans dire un mot, préférant qu'on mette de côté ce moment, l'oublier et reprendre le cours normal de nos vies respectives. Gardant le livre fermé, le tenant dans la main gauche, je glissais la droite dans la poche de mon pantalon, et haussais légèrement les épaules.

    Ouais, de retour ici. Ca fait un peu plus d'un mois que je suis revenu.

    Je marquais une pause. Après tout, elle avait fait une simple constatation rien qui laissait paraître un quelconque intérêt; elle voulait être polie, alors je n'allais pas trop en dire, non plus.

    Tu écris des livres pour enfants maintenant? Tu es.. maman? Parce que tu m'as demandé tout à l'heure, mais toi?

    Après tout, cela semblerait logique. Et puis, Lottie était quelqu'un de formidable, elle n'avait certainement pas eu de mal à trouver mieux que moi, en tout cas quelqu'un qui la méritait plus. Après ce que je lui avais fait. Une grosse erreur encore, mais j'avais continué à vivre en le pensant, et avais adopté un autre système: ne pas m'accrocher, aller à droite à gauche quand l'envie m'en prenait. Malgré le froid entre nous, qui se sentait à des kilomètres à la ronde, cela me faisait plaisir de voir qu'elle avait réussi dans la vie, et qu'elle s'épanouissait très certainement. J'attendais sa réponse; et pendant ce temps où j'imaginais une réponse positive, je me demandais à quoi pouvait ressembler son mari, ou du moins le père.

    Tu dois raconter une autre histoire là?

    Peut être qu'en me disant "oui", j'allais pouvoir m'éclipser, mais si la réponse était négative, qu'est ce que j'allais dire ensuite? "Ok"?
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MessageSujet: Re: "Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods]   "Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods] EmptyLun 8 Juin - 22:05

    Je m’arrêtai d’écrire une seconde lorsqu’il me répondit au sujet de sa paternité. Mon cœur manqua un battement à nouveau et je me forçai à ne pas relever la tête vers lui pour lui montrer ma surprise. Des jumeaux ! Alex était papa de jumeaux ! Incroyable. Et tellement… enviable. J’adorais les enfants et Alex aurait aussi pu être le père de mes enfants, j’aurais pu être la mère de ces jumeaux…
    Je me mordis l’intérieur de la joue et ce fut seulement lorsqu’il me fit comprendre qu’il plaisantait que je me remis à écrire, soulagée. Je me décrispai d’un seul coup et je laissai même échapper un petit rire presque moqueur lorsqu’il m’avoua avoir « juste un chat ». Alors ça, c’était quelque chose. Jamais je n’aurais imaginé Alex avoir un chat. Heureusement que nous n’étions plus ensemble, j’étais allergique aux poils de chats. Peut-être un signe…

    En tout cas, Alex allait payer cette petite plaisanterie sur les jumeaux. Il pensait quoi en m’annonçant ça ? Que je serais jalouse ? Heureuse ? Attendait-il une réaction particulière de ma part ?

    Je lui tendis le livre qu’il s’empressa de reprendre, frôlant presque ma main et faisant battre mon cœur un peu plus vite. Je ne me supportais pas de réagir ainsi. Lui et moi, c’était fini. Du passé. Et je devais regarder vers l’avenir. Sauf que… Sauf que depuis Alex, il n’y avait jamais eu personne. Ou alors juste quelques garçons pêchés en soirées, mais rien qui ne dura plus… d’une nuit. C’était comme si Alex avait anéanti mon cœur, ou qu’il me l’avait volé pour le laisser en Australie. A tout jamais. Après cet échec sentimental, j’avais fini par me persuader qu’il valait mieux être seule. Après tout, j’étais heureuse aujourd’hui ! Ma vie me satisfaisait pleinement, et je ne devais pas laisser cette rencontre fortuite gâcher ce que j’avais mis tant d’années à construire (forteresse comprise).

    La position qu’il adopta ensuite, et que j’observai du coin de l’œil, me fit complètement craquer. Son air désinvolte en haussant les épaules, sa position décontractée…

    Non Charlotte, ne craque pas !

    Il revenait à Londres seulement maintenant. Ca voulait dire qu’il était resté en Australie tout ce temps ? Il n’était pas censé y aller qu’une année ? Je fronçai les sourcils, m’interrogeant intérieurement.
    J’hésitais à poursuivre la conversation avec lui, car j’avais peur des conséquences qu’elle aurait. Les contreforts de ma forteresse étaient déjà en train de s’effriter, je le sentais. Et je ne le tolérais pas.
    Cependant… ma curiosité était bien trop forte et je ne résistai plus.

    Tu étais toujours… là-bas ?

    Je ne savais pas pourquoi, je n’étais pas arrivée à dire « Australie ». Sûrement parce que ce mot était porteur de bien trop de peine pour moi, et qu’en parler avec lui rendrait notre passé trop vivant. C’était là-bas qu’il avait trouvé ma « remplaçante ». Holly, elle s’appelait, je ne l’avais pas oublié, et je ne l’oublierai jamais. C’était le prénom qu’il m’avait donné lorsque je lui avais demandé le nom de cette fille.

    Sa question me fit sourire. Un sourire empreint d’humour mais aussi d’espièglerie. Le moment que j’attendais pour me venger.

    Oui, j’écris des livres pour enfants et je suis aussi scénariste pour le cinéma et avant, pour la télévision. Et non, je n’ai pas d’enfants. Pas encore. Mais avec Nick, on y réfléchit.

    Je retins un rire à cette information. Même si tout était faux, j’avais envie qu’il croit que tout allait bien dans ma vie et que j’avais retrouvé quelqu’un, que j’étais même prête à fonder une famille. J’attendais de voir sa réaction, maintenant.

    Nick existait réellement, c’était mon meilleur ami, rencontré en première année de Master. Entre nous deux, ça avait collé immédiatement, il était drôle, intelligent, super beau garçon… et gay. Eh oui ! Forcément, il fallait bien qu’il y ait un problème, sinon je ne serais plus célibataire, certainement.
    Je me disais que pour enfoncer le clou, j’aurais plaisir à revoir Alex en compagnie de Nick. Ce dernier était prêt à me rendre le moindre service, et jouer au petit-ami parfait l’amuserait sans conteste. Surtout que, par chance, sa sexualité ne se voyait pas au premier abord, et pour vous dire, il faisait craquer de nombreuses filles (dont moi, d’ailleurs).

    Sa dernière question me surprit. Si je lui répondais « oui », partirait-il ? Serait-il heureux de savoir que j’étais libre de tout engagement professionnel désormais ? Que ferait-il ? Il poursuivrait notre conversation ? D’un côté, je voulais en savoir plus sur lui, sur ce qu’il était devenu, sur celui qu’il était devenu. Et d’un autre côté, c’était aussi s’engager sur une pente glissante… Les souvenirs de nous – les bons souvenirs – commençaient à refaire surface et j’avais envie de les revivre. Le revoir me faisait quelque part… plaisir. Pourtant, je pouvais vous jurer que j’avais envie de l’étriper pour le mal qu’il m’avait fait. Je devais être masochiste, ça devait être ça.

    Erm, non, j’ai fini. Je vais juste signer quelques exemplaires pour les parents qui m’attendent, dis-je en regardant derrière son épaule. Il y avait une vingtaine d’adultes qui attendaient, accompagnés de leurs bambins.

    Mais après j’ai fini. Si tu veux…

    Je me tus aussitôt, le regardant toujours avant de baisser subitement les yeux sur la pile de livres « James Graham et le coffre magique » à côté de moi. Qu’est-ce que j’étais en train de faire ? L’inviter ? NON !!! Et puis… il devait avoir plein de choses bien plus intéressantes à faire que de papoter avec la fille dont il avait brisé le cœur. Il ne devait pas se sentir totalement à l’aise avec moi, je supposais. Et je l’espérais. Mais si l’Alex qui se tenait en face de moi à cet instant avait gardé un peu d’Alex que j’avais aimé, j’étais certaine qu’au fond de lui, il regrettait.
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MessageSujet: Re: "Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods]   "Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods] EmptyMar 9 Juin - 13:02

    J'eus l'impression qu'elle s'était un peu tendue lorsque j'évoquais des jumeaux, n'importe quoi, car elle arrêta d'écrire, à moins qu'elle ne cherchait quoi écrire justement. J'avais envie de lui dire de ne pas se casser la tête, qu'elle pouvait dessiner une maison, ça m'irait très bien, ça n'était qu'une excuse après tout. Mais elle lâcha un petit rire; je remarquais d'ailleurs qu'il n'avait pas tellement changé. Elle devait surement plaindre intérieurement mon pauvre chat de vivre avec moi.

    Le mot terminé, je pris le livre, résistant à l'envie de lire ce qu'elle avait écrit, surtout qu'elle n'avait pas passer cinq secondes dessus, donc cela serait plus qu'un simple "Bonne lecture; Charlotte." qui m'aurait amplement suffit finalement.
    Je remarquais qu'elle ne me regardait pas franchement, mais qu'elle me jetait des coups d'oeil de temps en temps. Est ce que je devais prendre ça, comme si elle me demandait de partir? Une invitation au départ peut être? Elle me parla finalement, ôtant mes doutes. Puis après que j'ai répondu au sujet de mon retour, elle fronça les sourcils, comme elle le faisait lorsqu'elle ne comprenait pas, ou était en contradiction avec ce qu'elle venait d'entendre, plutôt que de dire "quoi?".
    Quelques secondes de silence créèrent un petit blanc, qui était de mise pour représenter la gêne qui s'était logée entre nous, avant qu'elle ne me pose une question.
    J'hôchais deux fois de la tête, en posant mon regard sur le sol. Elle pensait surement que j'étais revenu au bout d'un an comme je l'avais prévu au départ...

    Oui, finalement je suis resté à Sydney jusqu'à l'obtention de mon diplôme, et je suis revenu ici seulement après.

    Peut être qu'elle allait s'imaginer qu'avec Holly, j'avais revécu une histoire de plusieurs années, comme avec elle, pour être resté aussi longtemps en Australie. Mais ça n'avait surement plus d'importance si oui ou non j'étais dans une relation sérieuse, ou si j'étais revenu en compagnie d'Holly.
    Maintenant, je voulais en savoir un peu sur elle, en profiter tant qu'on était en face puisque j'imaginais que ça ne se reproduirait pas tout de suite, et que si nous nous rencontrions de nouveau, on se contenterait surement d'un signe de la main. Elle sourit, et à cet instant je me demandais si c'était parce qu'elle était tout à fait épanouie dans son boulot, ou si c'était parce qu'elle était maman, ou qu'elle était enceinte, ou bien les deux.

    Un léger sourire se dessina sur mes lèvres lorsqu'elle me dit qu'elle n'écrivait pas seulement des livres, mais qu'elle travaillait dans le cinéma à présent, aussi. Pas d'enfants? Alors elle.. Ah. Nick. Bébé-Nick-Lottie. Je me redressais légèrement sentant comme une petite tension à la base de ma nuque, je ne savais pas d'où elle venait... Oui, bon d'accord, cette nouvelle m'avait crispé. Elle devait être mariée alors, ou sur le point de le faire, elle avait toujours donné son importance au mariage, avant les enfants. Enfin ça, c'était il y a quelques années en arrière.

    Scénariste, c'est un sacré boulot!

    Je marquais une pause, il fallait bien que je fasse un commentaire sur ce Nick, et sur ses futurs bébés. Je n'essayais même pas de sourire, cela sonnerait faux. Oh et puis c'était moi qui avait merdé dans l'histoire, il fallait que je me contente de son bonheur, c'était ça le plus important. J'affichais donc un sourire sincère (j'étais très concentré).

    Je suis content pour toi alors. Tu mérites tout ça, la réussite professionelle, et créer ta petite famille.

    Mon sourire s'effaça ensuite; ce que je venais de dire me laissait une sensation amère. Tout avait changé désormais. Alors, peut être que l'on pourrait repartir à zéro pour rediscuter en simples amis? A l'époque j'étais amoureux de Lottie pour ce qu'elle était, sans oublier son physique qui m'avait toujours fait craquer, alors aujourd'hui il suffirait simplement de l'apprécier à sa juste valeur, sans laisser déborder les souvenirs, afin de bien me recadrer.
    Cette perspective me donnait envie de poursuivre la conversation, mais pour cela il fallait d'abord que je sache si elle était occupée après, avant de savoir si elle serait d'accord.

    Je ne dis rien lorsqu'elle m'annonça avoir quelques livres à signer. Elle a fini. Et on en a fini aussi? Je la regardais toujours sans rien dire, puis elle continua. J'étais vraiment surpris par la fin de sa phrase, bien qu'elle ne soit pas terminée. Mais elle laissait sous-entendre qu'on pourrait discuter encore un peu après? Son regard fuya instantanément le mien, et à vrai dire, je ne savais pas trop comment réagir et quoi dire.

    Ok. Eh bien, en fait je pensais qu'on pourrait discuter encore un peu après. Mais je comprendrais si tu ne veux pas, pas de souci.

    Je relevais ma main gauche en l'air, tenant toujours le livre, haussais légèrement les épaules et faisant un signe qui signifiait "C'est toi qui décide".
    Bon c'était dit. Ca n'avait pas été si difficile que ça, maintenant il suffisait qu'elle réponde par un oui ou par un non.
    J'avais toujours été un peu curieux, et en ces six ans, il avait dû se passer un tas de choses dans sa vie, dont la rencontre avec ce Nick. Je me demandais à quoi il pouvait ressembler, sans avoir réellement envie de le rencontrer.
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MessageSujet: Re: "Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods]   "Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods] EmptyMar 9 Juin - 20:18

    Je sentis la haine monter en moi lorsqu’il m’avoua être resté là-bas, en Australie, jusqu’au diplôme. J’en mourais de jalousie, pour être plus exacte. Il avait dû rester là bas pour cette Holly, j’en étais sûre. Alors ça avait été sérieux entre eux… Alors que moi, je n’ai même pas été fichue de retrouver quelqu’un. C’était comme si IL était responsable de tout ça. IL avait meurtri mon cœur et alors que je passais mes jours et mes nuits à pleurer après cette rupture, LUI se la coulait douce avec cette Holly !
    Je sentis mes narines se dilater sous l’effet de la colère, alors je baissai le regard qui devait être devenu dur. Je ne voulais pas qu’il me voit dans cet état là, surtout que l’eau était censée avoir coulé sous les ponts. Je respirai profondément dans un silence absolu et réussis à me calmer en quelques secondes avant de pouvoir enfin répondre.

    J’imagine que ça valait le coup de rester là bas. Ca doit te faire un choc au niveau du climat, encore qu’on a un bel été pour le moment.

    Blablabla… je vais bientôt en être réduite à parler de la pluie et du beau temps. Pitoyable.

    Heureusement pour moi, parler de mon métier allégea immédiatement la conversation. Non pas que j’aimais parler de moi, mais c’était toujours mieux que de parler de « nous » ou de ressasser le passé.
    Et puis… cette idée de génie de lui parler de Nick. OK, c’était mentir. Mais après tout, il l’avait mérité avec son histoire de jumeaux !
    Mon visage s’éclaira immédiatement et je me sentis plus détendue aussi. Même si je restais sur mes gardes face à l’assaut des vieux sentiments qui s’acharnaient sur moi.

    La réaction qu’Alex eut me fit sourire et mes yeux s’allumèrent en voyant la légère tension qui venait de le traverser à l’évocation de Nick. Il s’était redressé, je l’avais vu, et ses traits s’étaient tirés. Il fallait avoir l’œil pour voir cela, mais comme je guettais sa réaction, j’étais sûre de moi.

    Prends ça, Alex ! Tu l’as mérité !

    Bien sûr, j’aurais préféré que tout cela soit vrai. Au lieu de ça, je me sentais honteuse de ressentir le flot d’émotions qu’Alexander avait l’habitude de me procurer… lorsque nous étions ensemble. Il avait été mon meilleur ami, il avait été mon amant, il avait été le seul et l’unique, ma source de bonheur. Et j’avais tout perdu d’un seul coup. Je devais bien garder ça en tête et ne pas craquer. Si Jane, ma meilleure amie, était là, j’étais sûre et certaine qu’elle lui aurait balancé en pleine figure tout un tas de choses pas forcément agréables à entendre. Elle avait été là pour me ramasser à la petite cuillère, heureusement pour moi. Et je lui en serai éternellement reconnaissante.

    Je ne répondis pas à sa remarque sur mon métier tout de suite car Alex me donnait l’impression qu’il voulait continuer de parler mais qu’il cherchait ses mots. Pour répondre à mon annonce « bébé – Nick », je pouvais le parier…
    Bingo !
    Son sourire me paraissait sincère, ce qui me déçut, forcément. Il était réellement content pour Nick et nos projets de bébés ? Pourtant, il avait paru un peu troublé tout à l’heure. Ou alors c’était juste le contrecoup de la surprise. Dommage… ‘Evil Lottie’ aurait bien aimé qu’il souffre. Juste par vengeance.
    Mais quand il eut fini sa phrase, son sourire s’envola, et Evil Lottie exulta intérieurement.

    Je lui souris en retour, le plus naturellement possible, ce que je n’eus aucun mal à faire, et lui répondis.
    Bien sûr que je le méritais. J’avais vécu assez de drames dans ma vie pour mériter un peu de bonheur. Alors si côté boulot je pouvais clairement dire que j’avais réussi, ça m’allait parfaitement. Bon, côté famille et vie sociale, c’était autre chose, mais je méritais tout de même de fonder une famille, j’étais d’accord avec ce qu’il venait d’affirmer en toute politesse (le pensait-il réellement ?).

    Merci, c’est gentil. Mon métier me plait énormément, tu sais à quel point j’aime écrire et m’inventer des histoires. Ca me rappelle quand j’étais petite avec… enfin tu sais… Emma.

    Mon ton était devenu triste. Alex savait toute l’histoire et c’était en partie grâce à lui que j’avais réappris à vivre normalement et à avoir une vie sociale. Je m’étais beaucoup ouverte aux autres en le côtoyant.
    J’enchaînais rapidement pour ne pas plomber la conversation.

    Oui, fonder une famille, ça a toujours été mon rêve, ça aussi tu le sais. Maintenant que Nick et moi sommes casés professionnellement parlant et qu’on a une situation, on va pouvoir penser sereinement à l’avenir.

    Je me demandais jusqu’où irait ce mensonge… Et je m’étonnais moi-même de ma capacité à lui faire gober tout ça. Il fallait absolument que j’en parle à Nick, ça le ferait mourir de rire, cette histoire.

    Après ma pseudo-invitation à poursuivre notre conversation, je ne savais plus quoi faire. Je m’en voulais d’avoir laissé échapper ces mots de ma bouche. Je devais penser à me préserver et cela signifiait – j’en avais conscience – de rester le plus loin possible de lui. Parce que… eh bien parce qu’il fallait bien en arriver à l’évidence : Alex (ou du moins l’image que j’en avais) me plaisait toujours. Et ce, malgré tout le mal qu’il m’avait fait. Quelle idiote j’étais ! Quelle masochiste aussi ! J’étais en train de faire n’importe quoi.

    Je relevais les yeux vers lui au son de sa voix. Oh mon dieu, ses yeux étaient toujours aussi envoûtants et expressifs qu’avant. Ses jolis yeux en amande, ses jolis yeux aux nuances bleues, vertes et grises.

    Sors de là, Chacha !

    Je regardai alors une dame qui se tenait debout juste à côté de lui et je commençai à bredouiller, perturbée par l’effet qu’il me faisait encore et toujours.

    Je… euh… oui. Enfin… je ne sais pas. Je ne sais pas trop si…

    OK Charlotte, t’as l’air d’une demeurée, essaie de faire des phrases cohérentes !

    Je soupirai profondément et la dame que j’observais toujours me demanda quand j’allais dédicacer les livres.

    J’arrive tout de suite ! lui dis-je doucement, ce qui me permit de rassembler mes idées.

    Je regardai alors Alex qui attendait ma réponse et je lui envoyai un petit sourire sincère. Je laissai la tentation et l’espoir remporter le premier round. Oui, ça me ferait plaisir de discuter avec lui.

    Attends-moi là, ça ne va pas durer longtemps, ils ne sont pas très nombreux. Tu peux commencer à lire l’histoire en attendant, tu me diras ce que t’en penses, dis-je en pointant le livre qu’il tenait entre ses mains.

    Mon sourire s’accentua et j’allai m’asseoir derrière la table qui avait été installée pour moi. Une pile de livres était posée dessus et je pris le premier de la pile pour l’ouvrir. Je relevai le visage vers la dame à qui j’avais parlé et lui demandai pour qui je devais le dédicacer. Je lançai un dernier regard à Alex qui était en train de m’observer et je ne sais pas pourquoi, je me mis à sourire en rougissant. Comme lors de notre première rencontre. Avais-je signé mon arrêt de mort en lui proposant de m’attendre ? Etais-je capable d’en faire un ami, qu’un simple ami ? De faire table rase sur le passé ?

    Les dédicaces n’avaient pris qu’un quart d’heure, j’avais enchaîné les messages et les signatures. Certains petits voulaient me faire des bisous et cela me faisait toujours rire. Ils étaient tellement mignons… Je me demandais si Nick serait d’accord pour me faire un bébé un jour si jamais je ne trouvais personne. Il était mignon, Nick. Et comme il ne pouvait concrètement pas faire d’enfant avec un autre garçon… peut-être bien qu’il accepterait ?

    OK Charlotte, arrête tes conneries ! Tu délires ma pauvre…

    Je rebouchai mon stylo et je me levai. Alex s’était rapproché et tenait son livre entre les mains. Oups, la dédicace que je lui avais faite. Il avait dû la lire, j’avais oublié ce petit détail. Il devait penser que j’étais aigrie… Cela devait le perturber quelque peu, après l’annonce concernant Nick, il devait sûrement penser que j’étais bizarre. Je lui en voulais toujours pour un truc qui remontait à six ans alors que j’étais en couple et officiellement épanouie. Quelle incohérence !
    Je pris une profonde inspiration pour me donner du courage et contournai la table pour le rejoindre.

    Alors ?

    Alors quoi ? Je n’avais pas trouvé autre chose pour reprendre la conversation. Il allait réellement falloir que je travaille ma répartie.
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MessageSujet: Re: "Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods]   "Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods] EmptyMer 10 Juin - 16:41

    Parler de l'Australie, de moi là-bas.. Tout ça n'était pas ultra réjouissant. Surtout parce que c'était mon départ pour l'autre bout du monde, qui avait provoqué notre rupture après que j'ai rencontré Holly.

    Disons que l'école là-bas a très bonne réputation alors, j'ai fini par continuer. Et non, pas trop, on était en Automne quand j'ai quitté Sydney. Hémisphère sud..

    Les saisons étaient donc complètement inversées, et on ne le réalisait qu'une fois sur place, tant il était bizarre d'imaginer Noël avec 30°c, à la plage! La conversation dériva sur elle, je voulais en savoir un peu sur ce qui s'était passé de son côté et.. je fus servi! C'est le moins que l'on puisse dire. En une phrase, j'apprenais le plus important : Nick. Sans oublier son travail qui devait la passioner énormément. Elle était donc repartie dans une relation très sérieuse, alors que je me contentais de papilloner ici et là; je ne m'en portais pas plus mal, et j'évitais de faire souffrir les personnes, puisque les filles avec qui je passais une nuit étaient prévenues : rien de plus.

    Je lui soumettais donc ce que j'en pensais et laissais paraître à travers mon sourire ma sincérité, mais il ne fallait pas exagérer non plus, et lui donner l'impression que c'était l'utopie!
    Elle m'envoya un sourire, et cela me fit plaisir de nouveau, elle était vraiment heureuse. Tant mieux.
    Puis elle évoqua le plaisir qu'elle avait d'écrire ces histoires, ramenant le souvenir d'Emma. Je me contentais d'hôcher la tête pour confirmer le "tu sais". Mieux ne valait pas s'étendre sur ce sujet qui était très douloureux pour Lottie.
    Et elle reprit sur le sujet de sa nouvelle vie, et de sa future vie de famille qu'elle allait construire avec Nick. Nick, on pouvait me reparler ensuite du manque d'originalité de mon prénom; qui était soit dit en passant beaucoup plus classe.

    Très bon programme, dis-je sur un ton que je voulais convaincant.

    Je puisais tout ce que je pouvais dans mes dons de comédien, et j'espérais que cette comédie-là allait vite s'arrêter, je redoutais l'épuisement de mon talent de bluff momentané.
    Après qu'elle ait avancé une suite à la discussion sans la formuler, je le lui proposai, et j'attendais maintenant sa réponse, en la regardant. Elle releva son regard dans ma direction, et je plongeais en plein dans ses grands yeux bleus. Puis elle regarda ailleurs, cherchant ses mots. Cela m'arracha un sourire qu'elle ne put pas voir puisque ses yeux étaient détournés de mon visage. Elle soupira longuement, et je sentis la négation arrivée à grands pas. Elle s'adressa à une femme, puis alors que je venais de construire une phrase prête maintenant à jaillir, pour lui assurer que ce n'était pas grave qu'elle n'ait pas envie, et que j'avais été content de la revoir. Fin de la discussion.
    Puis elle sourit un peu, et je me retins de parler à temps puisqu'elle commença.
    Je lui renvoyais un sourire, et lorsqu'elle indiqua le livre; je baissais la tête, en relevant mes yeux sur elle la seconde d'après.

    Ok, je vais voir ce que donnent les aventures de.. James Graham, dis-je en jetant un coup d'oeil au livre.

    Je la regardais s'éloignée vers la table, souriante. J'avais placé mon index à la première page du livre, le tenant cependant toujours fermé, ou en partie du moins. Installée, je la regardais toujours, sentant un brin de nostalgie pointé en moi; elle me jeta un coup d'oeil, avant de sourire et se mettre à rougir. Trop mignonne. Je me râclais la gorge comme pour me faire réagir, et m'adossais au mur derrière moi, ouvrant le livre, et tombant sur la dédicace qu'elle avait écrit quelques minutes plus tôt. Tenant le livre de la main droite, je me passais la main le long de ma mâchoire.. Pas comme certaines personnes qui préfèrent les briser.. "Chacun son truc", dirais-je si je voulais être blessant.
    Je comprenais qu'elle puisse m'en vouloir par rapport au fait que j'ai rompu il y a de cela presque six ans, mais de là à en faire une remarque, alors qu'elle avait refait sa vie, non je ne comprenais pas tellement. Je soupirais doucement, et tourna la page pour lire l'histoire.

    Les pages étaient très colorées, à l'image de la couverture, et je ne mis pas très longtemps à parcourir un peu plus de la moitié des aventures du petit James. Elle avait une imagination débordante, et avait conservé une part de son âme d'enfant, je l'avais toujours connu comme ça. Passant du lion, à la giraffe, pour ensuite passer au dauphin et à d'autres animaux, pour arriver au kangourou. Kangourou - Australie. Cela me fit un lien direct inconsciemment.. Puis, en remarquant que la salle était soudainement beaucoup plus silencieuse, je relevais la tête et vis qu'il ne restait plus qu'une personne qui partait au moment où je m'approchais. Elle se leva, et contourna la table, se plaçant en face de moi.

    Alors? J'étais tenté de faire une réflexion sur la dédicace mais me retint. C'était pas la peine de lancer une crise d'ancien couple.

    Alors... Tu aurais un coffre magique sous la main? dis-je en souriant, haussant un sourcil. J'aimerais voyager autant que le petit James.

    Je jetai un coup d'oeil autour de nous, dans la pièce vide, et pensai qu'on serait mieux ailleurs pour discuter. Je voulais savoir si elle avait continuer les études dans la même université que la première année où nous l'avions passé ensemble, et j'avais aussi envie de revenir sur ce Nick. Elle avait attisé ma curiosité au sujet de ce type, et je préférais cerné la personne avant de la rencontrer, même si la description qu'elle allait peut être me fournir serait subjective.

    Et, tu vas bientôt te marier, avant d'avoir des enfants? Ou c'est déjà fait et tu as perdu ton alliance?

    Je lui lançai un petit sourire à la fin de ma deuxième question. J'avais jeté un coup d'oeil à ses mains, lorsqu'elle avait parlé de son Nick. Nikos, Nicholas?
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MessageSujet: Re: "Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods]   "Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods] EmptyVen 12 Juin - 18:12

    Oh, laissai-je échapper lorsqu’il me parla de son école réputée à Sydney. C’était un « oh » de surprise, je m’attendais aussi à ce qu’il me parle d’elle. Mais il ne me dit rien, et ma curiosité était trop forte pour la contenir. Mes lèvres se mirent à bouger sans même que je le leur demande.

    Et c’est pas pour cette fille que tu es resté, alors ?

    Je me mordis les lèvres en signe de réprobation envers moi-même, tout en baissant légèrement la tête et en déviant mon regard du sien. Je n’aurais pas dû lui parler de ça. Déjà parce que ça me faisait du mal, et peut-être à lui aussi (même si pour ça, je n’éprouvais aucun remord) et surtout, ça ne me regardait pas. Ca ne me regardait plus, Alex et moi, nous n’étions plus ensemble. Il aurait pu l’épouser cette fille que cela ne me regarderait pas.

    Heureusement, la dédicace me donna un peu de répit, pour mon esprit surtout. J’arrêtais de penser à Alex, à cette fille, à moi, à nous. Les regards passionnés et reconnaissants de mes lecteurs m’emplissaient de bonheur. Et c’est de meilleure humeur que je revins vers Alex, même si la gêne m’envahit à nouveau. Et puis cette dédicace que je lui avais faite, c’était totalement inapproprié, surtout après le gros mensonge que je venais de lui sortir. Il fallait que je rattrape le coup, ou alors il aurait trop de soupçons.

    Je regardais autour de moi en souriant avant de répondre à sa question et j’haussai les épaules en faisant une petite moue déçue.

    Eh non, désolée ! Pas ça sous la main. Mais tu peux voyager autant que lui… faut juste te servir de ta tête… dis-je en tapotant son front de mon index. Je lui envoyai un petit sourire et baissai le regard après ce premier contact entre nous, le premier en six ans. C’était… bizarre. Oui, bizarre de le retoucher, de reposer mon doigt sur sa peau. Pourquoi étais-je aussi gênée ? C’était stupide de réagir comme ça, et je m’énervais contre moi-même.
    En baissant le regard, je tombai sur le livre qu’il tenait entre les mains.

    Euh… dis-moi, est-ce que par chance tu aurais oublié de lire ce que je t’ai écrit dans la dédicace ?

    Réponds oui, réponds oui !

    Je le regardai avec un sourire gêné et timide à la fois. Puis voyant qu’il ne répondit pas tout de suite et qu’il cherchait peut être ses mots pour réagir à ma petite pique, je repris la parole.

    Je suis désolée. J’aurais pas dû écrire ça, dis-je, penaude, en regardant maintenant carrément par terre. Je crois que c’était simplement le contrecoup de la surprise en te voyant là, je ne m’y attendais pas du tout. Comme si les mauvais souvenirs étaient remontés à la surface tout d'un coup.

    Puis je relevais les yeux dans les siens qui me perturbèrent à nouveau et firent faire un mouvement étrange à mon cœur.

    Mais je suis contente de te revoir, Alex.

    Je levai ma main pour la poser sur son bras en signe d’amitié, mais je fus incapable d’aller plus loin et après l’avoir presque frôlé, je redescendis mon bras, encore une fois gênée.

    Fais comme si t’avais rien lu ! dis-je enfin sur un ton plus joyeux.

    A sa question, je regardai ma main gauche qui était dépourvu de bijou et était totalement nue. Juste très blanche, comme à son habitude. Je me mis à sourire, amusée par sa question et sa façon de l’avoir tournée.

    Non, pas mariée, et ce n’est pas encore dans nos projets immédiats, mentis-je encore. J’espérais que mon nez ne s’allongeait pas au fur et à fur que je m’enfonçai dans ce mensonge ignoble. Moi qui ne savais pas mentir, en plus ! Chaque chose en son temps… murmurai-je.

    Je regardais sa main qui elle aussi était dépourvue d’alliance. Je soupirai de satisfaction et souris à nouveau.
    Pas marié, c’était déjà ça. Pas papa non plus. Qu’en était-il de sa vie privée à lui ?

    Et toi alors ? Ni femme ni enfant ? Ca m’étonne, à l’époque t’étais branché famille, quand même.

    L’Alex que j’avais connu l’était, effectivement. Nous avions eu cette idée folle de nous projeter dans le futur lui et moi. Mariés avec deux enfants. Quelle idiotie ! Et quel gâchis. Ne jamais prendre les choses comme acquises, j’avais retenu la leçon.

    Peut-être une future madame Smith dans ta vie, tout de même ?

    Je ne savais pas si je le lui souhaitais, honnêtement. J’en étais encore au point où je lui en voulais, alors je n’avais pas atteint le stade où je souhaitais son bonheur qui allait être sans moi.

    La pièce autour de nous était déserte et je n’avais pas très envie de poursuivre cette conversation ici. Nous pouvions le faire dans un endroit bien plus confortable et approprié.

    Ca te dit d’aller boire un café quelque part ? Si tu as le temps, bien sûr.

    Mon assurance me surprit, la gêne me quittait peu à peu et je commençai à me sentir bien en sa compagnie. Comme avant.
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MessageSujet: Re: "Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods]   "Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods] EmptyMar 16 Juin - 9:41


    Son simple "oh" me fit l'effet qu'elle s'attendait à autre chose comme réponse. Je pensais automatiquement à Holly : Lottie devait penser que j'étais resté là bas par rapport à elle, à la relation que j'avais construite avec. Je ne dis rien, faisant comme si je n'avais pas remarqué, mais elle me posa la question, bien précise.
    Je fronçais un instant les sourcils, me demandant si il fallait que je réponde réellement, et je comptais trouver la réponse sur son visage, mais comme il était en partie baissé, je me résignais finalement à lui dire, d'une façon simple et brève.

    Non, pas pour elle.

    Finalement, on décidait de continuer la conversation après qu'elle ait terminé de s'occuper de ses lecteurs; et étrangement cela me fit plaisir. En attendant, je m'étais mis à lire l'histoire qu'elle avait écrit, tombant tout de suite sur la dédicace que j'avais réclamé. Autant dire que ça m'avait totalement refroidi et que je prenais sur moi pour paraître détendu lorsqu'elle signa le dernier livre.
    Je m'étais décidé à faire comme si la dédicace n'avait pas été écrite, et commençais la conversation sur un ton léger. Puis je posais mon regard sur elle, contemplant de nouveau ce visage que je n'avais pas revu depuis six ans. J'haussais les épaules lorsqu'elle me répondit par ce à quoi je m'attendais bien évidemment. Je baissais le regard un instant, puis je sentis son doigt sur mon front; je relevais instantanément mes yeux sur elle, un léger sourire sur mes lèvres, qui était dû à mon étonnement face à son comportement.
    Elle m'envoya un sourire, et elle semblait réellement gênée; je déglutis difficilement, réalisant que ces six ans avaient creusé un grand fossé entre nous, sans oublier la rupture abrupte, et qu'un simple geste de ce genre devenait gênant pour l'un ou pour l'autre.

    Elle enchaîna sur autre chose : la dédicace. Et qu'est ce que j'allais répondre? Lui demander si elle était devenue lunatique? Nier et mentir? Je n'eus pas à réfléchir plus longtemps, puisqu'elle reprit la parole.

    Elle s'excusa et ses mots me firent carrément hausser un sourcil tant cela me surprit. Je l'écoutais parler en la regardant, voyant son regard se poser sur ses pieds, et je réalisais pleinement ce que je lui avais fait.
    Les mots "mauvais souvenirs" me firent faire une légère grimace, que je ravalais rapidement. Je prenais conscience de la peine que je lui avais infligé, il y a de cela six ans. Comme j'avais complètement déconné pendant cette première année en Australie, plaquant tout ce qui me retenait encore à Londres, ce qui incluait Lottie.

    Je mis une seconde à me rendre compte qu'elle me regardait à présent, et ses grands yeux bleus arrivaient à me bouleverser encore. Il allait falloir que cela me passe vite fait, bien fait étant donné qu'elle était en couple. Et surtout parce qu'elle prendrait plaisir à me voir vouloir la reconquérir, tout en me repoussant.

    Ouais, je comprends, c'est rien.

    J'esquissais un bref sourire à sa phrase, me demandant si elle se sentait obligée de le dire pour que je me sente moins gêné et que l'envie de partir à toutes jambes me quitte.

    Ca me fait plaisir aussi de te revoir Lottie.

    J'avais tellement eu l'habitude de l'appeler par ce diminutif plutôt que par son prénom, que cela me restait et le réentendre sorti de ma bouche me fit bizarre. Mes yeux suivirent le mouvement de sa main, et je fronçais les sourcils lorsqu'elle la recula, n'osant même pas une tape amicale sur le bras. Complètement dingue.

    Mes traits se détendirent en entendant le timbre de sa voix qui changea, soulevant l'atmosphère pesante entre nous. J'acquiesçais d'un signe de tête, je n'avais pas l'intention de créer un mini-scandale, parce que j'étais très mal placé.

    Je décidais de lui poser des questions, d'en apprendre plus sur sa nouvelle vie, car après tout elle avait surement recommencé à zéro, et peut être changé, tout comme moi.
    A sa réponse négative, je relevais la tête tout en fixant un point invisible au fond de la pièce, me concentrant sur ce que je ressentais à l'instant. Et je ne trouvais pas la réponse.

    Ah d'accord.

    C'était tout ce que je trouvais à dire. Pas de "ah bon?", ni de "Je veux être invité quand vous aurez fixé une date". Rien de tout ça.
    Elle finit par me retourner la question, ce qui m'empêcha d'en poser une nouvelle à son sujet. Je n'avais pas envie de parler de moi, je voulais savoir ce que ELLE avait fait pendant ce temps. Le "à l'époque" me fit légèrement sourire.

    Pas marié, pas d'enfants, non. Ouais, à l'époque j'y pensais pas mal, mais il faut avoir des bases solides pour construire une famille, et j'en ai pas, alors c'est pas la peine.

    Elle ajouta une nouvelle question, qui me tira un sourire plus franc, et un léger rire s'échappa même de ma gorge. Je reposais mes yeux sur elle, et secouais négativement la tête.

    Non, je suis libre comme l'air! Qui voudrait d'un nom aussi commun en plus? dis-je en souriant.

    Libre comme l'air, tout en profitant de la vie, allant à droite, à gauche où l'envie me disait, sans me prendre la tête.
    A sa proposition j'allais répondre directement oui, puis lorsqu'elle parla de "temps".. Je jetai tout de même un coup d'oeil à ma montre, puisqu'il fallait que je repasse au bureau pour récupérer quelques dossiers. Après vérification, je relevais la tête, lui envoyant un nouveau sourire.

    Oui, c'est bon, je reprends pas tout de suite le travail.

    On se dirigea vers les caisses où je payais mon livre en jetant un coup d'oeil amusé à Charlotte. Puis, en sortant de la librairie, et du centre Harrods, je pensais à un petit bar pas très loin et assez tranquille. En quelques minutes nous y étions. L'intérieur était assez sombre mais tout de même accueillant. On s'installa dans un coin, où quelques fauteuils en cuir couleur chocolat, réunis autour d'une table étaient vides.

    Alors, raconte-moi un peu. Tu as continué tes études dans l'université où on a étudié durant la première année?

    J'en profitais pour lui poser tout de suite les questions, avant qu'elle ne commence à propos de moi. Un serveur approcha pour prendre la commande.


[Tu le termines ici, et à la prochaine réponse je l'ouvre dans le bar, ou tu fais direct le nouveau topic?]

[Conversation Terminée]
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"Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods] Vide
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"Once upon a time" tell me a story.. [C&Al - Waterstone's > Harrods]

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