Le fait était bien là. La popularité arrivait aussi soudainement qu'elle partait. Ce qui devait être terrible, à peine le temps de decoller qu'on se retrouvait le cul par terre. C'était sans doute une de mes plus grandes peurs, et pourtant il fallait bien tomber un jour ou l'autre. Le réel défit était de se relever.

J'avais déjà entendu parlé de Peter Cox, à vrai dire tout le monde à Londres connaissait son nom. Je n'avais pas pour habitude de suivre la bourse, tout ça était bien trop serieux pour moi, mais il allait bien falloir que je m'y mette un jour où l'autre. Après tout la Bourse de Londres était l'un des plus grands marchés boursiers de la planète, offrant les titres de plusieurs grandes entreprises américaines et britanniques.

Quand elle cita les noms des différents acteurs qu'elle avait rencontré j'entrouvris la bouche. Tu m'etonne ! Hugh Grant ! Tu sais que j'ai plus d'une amie qui serait prête à tuer pour le rencontrer ! Je ris à moitié serieuse. Toutes les filles dignes de ce nom avaient vu Coup de Foudre à Notting Hill, qui avait été tourné non loin d'où j'habitais. Et Le Journal de Bridget Jones, grand classique des soirées pijamas/glaces/deprimes.

S'eclater était le mot juste ! Son boulot était un vrai loisir ! Et même elle, avouait qu'elle n'avait pas à se plaindre. Et niveau bon plan elle était servie et nous aussi par la même occasion! J'acquiessai cependant, sans dire un mot de plus, de toute façon elle avait l'air d'avoir cerner les opportunités qui s'offraient à nous.

Oui niveau drogue, pas la peine de snifer quoi que soit. Il y assez de substance bizarre dans l'air pour shooter un éléphant. C'était d'ailleurs la raison principale qui m'avait fait detesté ce club. Mes seuls drogues étant mes Marlboro Light, les cafés de StarsBuck et les macarons de Ladurée. Il en faut pour tous les gouts tu me diras ..


Apparament on frequantait le même genre d'ednroit. C'est fou comme Londres pouvait paraître petit. Je remerciais la serveuse d'un sourire et bus une gorgée de mon jus d'orange tout juste pressé. On a du avoir pas mal d'occasion de se croiser en effet !

C'est alors que l'idée qu'on connaisse du monde en commun me vint. Je fis le raprochement avec Oxford et le prénom de ma meilleure amie tilta dans ma tête. Quand je lui parlai d'elle, je la vis froncer un instant les sourcils afin de se concentrer. Dès ses premiers mots je sus qu'elle parlait de ma Cassie. Je souris. Oui ca ne peut être qu'elle. Certaine personne la considerait comme folle, mais c'était justement ça qui faisait sa force.

Elle vient de feter ses 23ans, il y a quelques semaines. On a le même âge toutes les deux. J'étais ravie qu'on connaisse du monde en commun, ca arrivait si peu souvent dans cette grande ville ! Je trouve ca genial. Enfin en même temps Cassie est du genre à constament être au centre de l'attentio, donc ca ne m'etonne pas vraiment, dis-je en rigolant.

Après avoir bu une seconde gorgée de jus d'orange et avoir replacé une meche derrière mon oreille, je sortis mon paquet de cigarette de d'une des poches de mon slim. Je tendis le paquet ouvert à Lou, puis en pris une et l'allummai. Première cigarette de la journée. Je n'avais pas l'habitude de fumer aussi tôt, mais là j'avais une bonne excuse.

Il y eut un moment de silence, le temps que j'allume la cigarette et que je tire une première latte.Alors comme ça tu habite dans le quartier ? Tu as peut etre me conseiller sur un coiffeur. Le problème eternel des filles, trouver un coiffeur qui sache coiffer. Je ris. Plus serieusement tu vis seule ? Pas de petit copain avec qui partager tes dimanches matins? La conversation avait derapé sur un sujet un peu plus intime, mais vu qu'on s'entendait plutôt bien, je ne voyais aucune gène à ça. Personnelement c'est ce qui me manquait le plus. Devoir manger seule le soir n'était pas vraiment agréable. La question était où se trouvait celui avec qui j'alalis partager mes dimanches matins ?!

Je ne préférais même pas imaginer une descente de police dans un bar tel que celui là. Ils devaient violer une majorité des lois en cours dans ce pays ! De toute façon comme au Brésil, la police était corrompue, ou du moins une bonne partie de celle-ci. Ils ne risquaient rien tant que l’argent coulait à flot. Pour le coup j’avais passé une soirée 100%, sex, drugs & rock n’ roll.

Elle connaissait Cassie ! Incroyable ! Comme quoi le monde, ou plutôt Londres était petit. Elle avait cerné parfaitement le personnage et ça me fit rire. On pourra s’organiser un truc toutes les trois… T’aime le rock ? Après tout pourquoi ne pas lui faire profiter de nos soirées backstage.

Elle prit une cigarette et je lui passai mon feu ensuite. Dès la première bouffée je sentis le plaisir de la cigarette du matin. J’avais commencé à fumer à l’âge de 15ans, d’abor pour essayer, puis ensuite pour faire comme tout le monde et le piège c’était refermé sur moi. Impossible d’arrêter. Mes parents avaient toujours été contre, et plus d’une fois m’avaient demandé d’arrêter, le problème est que j’avais essayé, mais que j’en étais incapable.

Ok je retiens, dis-je en riant. Elle avait raison en plus de ça, les hommes nous coiffaient, en général, beaucoup mieux que les femmes.

Elle vivait seule, donc pas étrange qu’elle vienne déjeuner un dimanche matin sur une terrasse de café. J’esquissai une grimace, je comprenais parfaitement. Accorder du temps à l’autre était primordial, mais quand notre travail était une réelle passion, dur de la faire passer en second degré.

On est dans le même cas. Disons que…j’ai jamais eu l’occasion de m’intéresser aux relations sérieuse. Au lycée j’étais plutôt sortis et copines. Puis après le temps me manquait. Je ressens pas de manque pour le moment, je suppose que c’est bon signe. Je ris. En réalité j’étais ni coup d’un soir, ni relation sérieuse, j’avais plutôt une sorte d’ami amélioré, avec qui on entretenait des relations plus ou moins ambigües. Appart ça ma seule et unique préoccupation était mon boulot non-rémunéré. Pathétique !

Je lui rendis son sourire. A vrai dire, je ne sais pas vraiment. Disons que si je tombe sur un mec bien, qui me plait, et non gay, ce qui est statistiquement improbable, je pense que je pourrai me poser et faire en sorte d’être un peu moins une acharnée de boulot. Je marquai une pose afin de boire un peu de mon jus d’orange. En attendant mon seul compagnon s’appelle Pipoca, c’est une fille et parallèlement un magnifique chat, voilà avec qui je partage mes soirées cocooning.

J’avais pas spécialement un caractère difficile, j’étais juste extrêmement indépendante et donc parfois distance, à la limite de la froideur. Les mon cœur, mon amour, à n’importe quelle sauce m’écœuraient. L’amour n’était pas une priorité.

J’imagine que tu dois rencontrer des garçons charmants avec ton boulot, je suis sûre que tu finiras pas tomber sur un mec bien, qui te plaît et non gay … Pour moi c’est mal barré ! Tout le monde savait que le monde de la mode était le monde des gay.

Je jettai ma cigarette qui s'était transformée en mégo et l'ecrasai du bout de mes chaussures. Mon téléphone annoncait qu'il était déjà onze heure et mes cartons attendaient toujours .. Il allait falloir que je me motive. Je vais devoir y aller, je suis en plein déménagement encore, et y'a beaucoup de boulot. Mais si ca te dit, on pourrait se revoir. Avec Cassie. Je lui tendis mon portable afin qu'elle note son numéro et je fis de même avec le sien.

Je laissai ensuite un billet de 20£ sur la table. Un petit dejeuner français, ca vallait son prix.. Bon j'espere te revoir bientot alors ! Passe une bonne après-midi et contente d'avoir fait ta connaissance.

Je lui fis un signe de la main et partis en dirrection de mon appartement, heureuse d'avoir fait cette nouvelle rencontre, un peu moins en sachant ce qui m'attendait au loft.