TRES DURE JOURNEE
&

_______Je me levai péniblement, ce Mercredi 1 juin. Effectivement sa ne faisait pas très longtemps que j'habitais mon appartement, et je n'arrivais toujours pas à m'y faire, le sommeil ne me venait pas, et je me voyais souvent confronté aux nuits blanches. Alors ma technique était très simple, je m'avançais vers mon canapé et m'y asseyais, un bol de céréales dans une main, la télécommande dans l'autre. Sans oublier la télé dont je zappais souvent les chaines. Et là je restais, seule, à combattre mon sommeil absent. Une foi mes yeux à moitié fermés je revenais m'enfouir sous mes draps et sombrais. Bien que fréquemment, deux heures plus tard, ce rituel recommençais. Bref, comme je vous le disais, ce mercredi matin, je n'étais pas dans ma plus grande forme, une nuit horrible avait précédée et donc je n'étais pas vraiment en état. Mais comparée à certaines personnes, lorsque je me lève d'un mauvais pieds, mon caractère n'est pas touché -je fais référence bien entendu aux personnes dont le caractère se durcie dans des semblables situations- mais plutôt ma maladroitesse, déjà assez affirmée. Et il est très difficile que dans ces cas là, je ne fasse pas tomber rien qu'un livre ou autre. C'est pour cela, que ce jour-ci, j'appréhendais énormément ma journée de travail. Mais après avoir prit mon petit déjeuner -composé d'un café et de trois tartines- je m'installai dans ma douche, et fis couler l'eau bien fraiche, se qui me réveilla et m'activa un peu. Puis je vins à l'étape de la garde robe, qui était en elle même (la garde robe) très simple et naturelle, je n'aimais absolument pas tout se qui était farfelue et extraverti, un peu d'originalité ne me dérangeais pas au contraire mais pas trop voyant qu'en même. Aujourd'hui, j'optai pour un jeans plutôt slim et une jolie chemise sans manches.
http://64.img.v4.skyrock.net/647/angelina76/pics/477659932_small.jpg
Je ne faisais pas très attention à la façon dont je m'habillais lorsque j'allais au travail, sachant que je portais sans arrêt une petit blouse. Par contre, les accessoires et moi faisions qu'un. Donc, je m'armai d'un sac à mains, caramel et de lunettes de soleil. Il faisait magnifiquement beau, donc je ne m'encombrai pas d'une veste.
S'est à ce moment là que je regardai ma montre, 7h48 !!! Et moi qui commençais à 8h00, c'était impossible j'allais forcément arrivais en retard ! Je me précipitai alors dans la salle de bain, me brossai vite fait les cheveux -ils étaient ondulés naturellement- me brossai les dents et me maquillai bien évidemment mais très légèrement tout de même. En deux deux, je me retrouvai sur mon palier. Il me restait exactement....huit minutes ! Alors mon sac en vrac, je préférai les escaliers à l'ascenseur. Montrant le bout de mon nez à la rue, je partis en courant, direction le Thomas'Hospital(et oui j'avais une voiture mais dans la panique...enfin vous comprenez quoi), et comme je vous avez prévenu, je bousculai en un rien de temps, une dixième de personnes, ma maladresse étant en hausse.
7h57, je fais mon apparition à l'entrée de l'hôpital. J'y était arrivé ! Trop forte, je m'étonne moi même... Bien, maintenant que je suis dans le bâtiment, je m'engouffre dans l'ascenseur et appuis après une infirmière, sur le bouton numéro 3. Et oui le service Maternité est au troisième niveau , tandis que le service cardiologie est au second, le service chirurgie au quatrième et les autres -je ne l'ai connait pas tous- se partagent entre le cinquième et le premier, dont une partie est utilisée par les urgences. Ouf 8h00 pile, les portes de l'ascenseur s'ouvrent. J'entre alors dans mon service. Les vas et vient du personnel sont déjà présents, et certains cris de nouveaux nés se font entendre. Je me précipite cette fois ci dans la salle des casiers. Il y a déjà quelques internes, dont je connais plus ou moins la vie, qui discutent et ragotent, j'en avais l'habitude, certaine en faisait leur passe-temps journalier. J'en salue donc la plus part d'un simple signe de main ou d'une bise pour d'autres.
Salut, sa va ? Dis-je d'une voix encore endormie, et cela plusieurs fois.
Puis j'ouvre mon casier, le n°9, la tête dans le pâté ça c'est sûr, j'enfile ma blouse, qui est logiquement et officiellement blanche mais vire plutôt au beige, avec une pince et une stylos toujours dans la poche de gauche. Bon le stylos vous savez sûrement son utilité, les papiers administratifs etc et la pince pour m'attacher les cheveux, en cas de besoin. Maintenant prête, je referme mon casier et retourne au travail. Dans un premier temps je me dirige vers l'accueil, et dis bonjours à Véronique, une ancienne infirmière, d'une cinquantaine d'années, très gentille mais dont je n'envie pas le physique.
Bonjours, vous allez bien ? Dis-je toujours sur le même ton, légèrement plus actif, fallait faire bonne impression
Très bien et toi Mary ? Excuses-moi je dois aller chercher des papiers au second, peux-tu t'occuper de l'accueil toute seule pendant juste 5 min ? Merci. Me dit-elle.
Un peu fatiguée mais sa va, je déteste me plaindre, bien entendu là c'est sûr j'en ai au moins pour un quart d'heure, je préfère le travail de terrain, surtout chez les prématurés, c'est si intéressant plutôt que de répondre au téléphone, et jongler entre les papiers et plaintes, mais bon je suis passé par là et c'est comme cela que je suis monté en grade, et je ne suis pas une personne qui prend de haut les autres plus bas dans la hiérarchie de l'hôpital que moi, je trouve cela absurde. Au fait, je me pose une question, comment se fait-il que Véronique est toujours en accueil après plus de 25 ans de travail ? Fin bon, se n'est pas très important...
Oui j'ai remarqué cela, prends soin de toi qu'en même, c'est très important ! Tout en partant Bon j'y vais ! Merci, je compte sur toi.
Je me retrouve donc toute seule à gérer l'accueil, cela me rappelle ma première année. La vue des vas et vient, l'énervement des médecins et infirmières etc... Mais bon c'est le métier de l'hôpital et c'est se qui fait en outre son charme =) Mais le plus beau dans mon métier c'est lorsque vous voyez la vie arrivée, toute fragile et que la responsabilité à laquelle vous faites face, est de la garder telle qu'elle et d'en prendre soin.

Il est à présent 9h00, et l'activité du service est à son comble. Véronique arrive enfin. Moi de mon côté, plusieurs personnes sont venu me demander conseils et services. Et je dois monter au quatrième des dossiers médicaux, cela ne presse pas. Mais voyant que Véronique revient, je lui souris et en profite pour me diriger vers l'ascenseur, et même si cela n'est pas pressant, je marche d'un pat plus rapide, sûrement le café que je viens de boire, au passage j'ai toujours la tête dans la farine et ma maladresse n'est absolument pas en baisse. Je me dirige donc vers le fameux ascenseur, qui se trouve à ma gauche, au font du couloir principal, la tête dans les dossiers que je porte, pourtant je ne suis pas si petite, 1m70 pour une femme se n'est pas mal du tout, non ? Mais le problème c'est que 1m70 ou pas, les dossiers me cachent la vue, et dans un fraca abominable je percute quelqu'un de plein fouet. Se qui engendre la dégringolade des dossiers.
Et mince ! C'est le seul mot qui me sortit de la bouche, sur le moment. Je me baissai alors pour ramasser les dossiers et sans regarder la fameuse personne, qui devait-être pressée et blaissée ou non, je dis:
Excusez-moi, désolé. Et à moi même, d'un ton plus que bas j'ajoutai Plus maladroite que moi, on meurt, c'est pas vrai, c'est tout en désordre. En plus je dois avoir une de ces tête horrible, en même temps on s'en fou un peu...
Je continuai alors d'essayer de ranger tant bien que mal les papiers complètement misent en vrac.

Si sa ne tenait qu'à moi, je me donnerais des baffes dans des situations de ce genre. Mais je vous l'aviez dit, je n'aurais pas pu tenir sans faire de gaffes, vu mon état. Alors me résignant sur mon sort, je continue à rassembler tout les dossiers, éparpillés sur au moins deux mètres. La personne que je viens de bousculer est de sexe masculin en déduction de sa voix, car je ne prends même pas la peine de la regarder, partagée entre honte et énervement. Il est vrai que lorsque je suis en colère contre moi même il m'arrive de l'être envers les autres, bien que cela me passe avec l'âge. Mais bon, mieux vaut prévenir que guérir ! Au fait, si on en revient à ma maladresse, celle-ci est vraiment grave, faudrait peut-être que j'aille voir un psychologue ou un neurologue, oui je sais j'exagère sûrement la situation, on ne peut tout de même pas dire que tout va bien au niveau de ma motricité maladroite exagérée -effectivement je viens d'inventer une nouvelle maladie à mon insu- Bref, je sort de mes pensées et lance un petit sourire lorsque la personne en question s'accroupit pour m'aider à ramasser tout se qui venait de me tomber des mains. Puis par politesse je lui dis Merci, encore une fois sur un ton réservé.

La pile de dossiers reformée, je lève enfin les yeux sur la personne dont j'avais monopolisé plus de cinq minutes du temps. Et j'ai juste le temps de lire sur son badge qu'il s'agit d'un interne en chirurgie avant de comprendre que...je venais de bousculer un jeune homme, encore plus la honte ! Bon je finis tout de même par le regarder, je le connais juste de vue, il me semble l'avoir appercu quelque fois à l'accueil mais sinon il met totalement inconnu. J'écarquille qu'en même les yeux lorsque je vois...Dr Foster, oui c'est sa Dr Foster, -c'est se qui était sur son badge- se lever tout en prenant une partie de la pile de dossiers.
Oh non, non, non reposez ça, je peux me débrouiller toute seule ! Je suis sûr d'être rouge là, je lui fais alors de grands gestes devant la tête tout en disant ces précédentes paroles. Puis, en fait, pourquoi pas ? Un peu d'aide ne me ferais pas de ma. Je prends dans les bras l'autre partie de la pile puis réponds à sa question en même temps que nous entrons dans l'ascenseur.

Euh...merci ! Au quatrième !
Les portes se referment alors sur nous, je suis plutôt mal à l'aise, super je ne suis pas là depuis très longtemps et je vais déjà avoir une réputation de pas douée ! Mais bon j'essaye de me reprendre en main, en ajoutant:
Oui sûrement, merci encore, vous n'auriez pas du...Je vous est prévenu, la communication est moi, sa fait deux, je ne suis pas le genre de personne à savoir tenir une conversation plus de dix minutes.
Je lui fais à mon tour un petit sourire-se n'est pas trop mon truc les magnifiques sourires alors je me contente d'un sourire cordial- et d'un autre côté une lumière me parcoure l'esprit, mais il me prendrait pas pour une naine là ?! Roh reprends toi Mary ! Tu dis vraiment n'importe quoi !

Alors tout en regardant devant moi (les portes de l'ascenseur) je dis:
Je suis qu'en même vraiment désolé, à vrai dire je ne voyais pas grand chose, j'espère ne pas trop vous retarder...